Les spectacles / saison précédente

Entre rapport de domination et esclavage, Marie NDiaye examine un cas de vampirisme social où les relations entre bourreau et victime se révèlent plus coriaces que prévu.

Madame Lemarchand est une bourgeoise de gauche. Exemple même de la bonne conscience, cette dame de province souffre d’une carence sévère : un besoin vital de se nourrir de la vie des autres. Pour cinquante francs de l’heure, elle a engagé Hilda. Officiellement comme employée de maison, mais, en réalité, c’est sa personne entière qu’elle veut posséder – pour en faire son amie, sa chose, soumise à tous ses caprices. Face à une telle emprise, Hilda résiste. Elle se mure dans le silence. Dans cette pièce, sa toute première, que met en scène aujourd’hui Élisabeth Chailloux, Marie NDiaye nous confronte à un cas de vampirisme d’autant plus perturbant qu’il se déploie dans un contexte a priori sans histoire dont elle souligne du coup avec une ironie impitoyable les faux-semblants.

>

Texte Marie NDiaye • Mise en scène Élisabeth Chailloux • Scénographie et lumière Yves Collet et Léo Garnier • Son Madame Miniature• Costumes Dominique Rocher • Vidéo Michaël Dusautoy • Assistante à la mise en scène Lucile Jégou • Avec Natalie Dessay, Gauthier Baillot, Lucile Jégou

Production Théâtre de la Balance – Cie conventionnée par le Ministère de la Culture • Coproductions Théâtre National de Strasbourg, Théâtre des Quartiers d’Ivry - CDN du Val de Marne, Comédie de Caen - CDN de Normandie, Châteauvallon-Liberté Scène Nationale, Comédie de Picardie • Coréalisation Les Plateaux sauvages • Résidences de création Théâtre National de Strasbourg et Les Plateaux sauvages
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National • © Jean-Louis Fernandez

Réservez vos places !

  • lieuLa Fabrique – Salle Adel Hakim
    Durée 1h30
    Tarifs de 7 à 24 euros
  • mer.  16.02  20h30
  • jeu.  17.02  20h30
  • ven.  18.02  20h30
  • sam.  19.02  18h00
  • dim.  20.02  17h00

Télérama • Fabienne Pascaud

Dans la mise en scène sobre et délicate d’Elisabeth Chailloux, (...) Natalie Dessay prouve une fois encore ses talents de comédienne après ceux de diva. Sans forcer la voix, l’attitude, elle devient purement infernale dans son emprise mortelle sur sa domestique et le mari de cette dernière, chômeur précaire, privé des mots pour se défendre. Histoire de vampirisation, Hilda est aussi une terrible illustration politique du pouvoir du langage, reflet des classes sociales, instrument des classes sociales.

Lire l'article

L’Humanité • Gérald Rossi

Mise en scène lumineuse d’Elisabeth Chailloux pour Hilda de Marie NDiaye avec Natalie Dessay merveilleusement effrayante en bourgeoise désespérée. Aussi glaçant que vibrant et remarquable.

Lire l'article

La Croix • Marie-Valentine Chaudon

Natalie Dessay qui poursuit le chemin qu’elle s’est choisi au théâtre après sa carrière à l’opéra porte avec une maîtrise époustouflante le rôle de Madame Lemarchand, clé de voute de la pièce. Dans une mise en scène épurée, Elisabeth Chailloux la dirige avec une précision de miniaturiste.

Lire l'article

Le quotidien du Médecin • Armelle Héliot

Natalie Dessay est magistrale, elle donne tout ce qu’il y a d’inquiétant en cette femme autoritaire jusqu’au délire par de subtiles nuances. Elle séduit puis glace le sang, femme-enfant capricieuse, odieuse mauvaise femme.. Ses interlocuteurs, le mari très sensiblement incarné par Gauthier Baillot et la sœur d’Hilda, jouée avec finesse par Lucile Jégoux, tentent de résister face à l’insidieuse malade… Quelque chose d’un polar …

Lire l'article

Scèneweb • Vincent Bouquet

Elisabeth Chailloux plonge à corps perdu dans la pièce aussi brillante que glaçante de Marie Ndiaye et offre à Nathalie Dessay un rôle taillé sur mesure. Remarquable dans le rôle de Madame Lemarchand, à l’aise avec la langue pourtant retorse de Marie NDiaye, la comédienne renforce par sa rectitude le côté glaçant de son personnage, et sait, dans le même temps, se faire paradoxalement émouvante lorsque la bourrelle laisse entrevoir ses fêlures.

Lire l'article

Le club de Médiapart • Jean-Pierre Thibaudat

Natalie Dessay fait son miel de ce personnage vampirique dans une mise en scène sobre d’Elisabeth Chailloux. Face à elle, Franck oppose une colère rentrée et Corinne, la sœur d’Hilda, un franc parler sans conséquence, deux rôles excellemment interprétés par Gauthier Baillot et Lucile Jégou.

Lire l'article

L’œil d’Olivier • Marie-Céline Nivière

Elisabeth Chailloux met en scène avec intensité Hilda de Marie Ndiaye. Jouant avec justesse chaque note, chaque émotion, n’ayant pas peur d’aborder l’aspect sexuel des désirs de son personnage, Natalie Dessay est exceptionnelle.

Lire l'article

Le journal d’Armelle Héliot

Natalie Dessay est idéale qui laisse sourdre tous les sentiments contradictoires qui perturbent Madame Lemarchand. Aussi douce et séduisante qu’elle peut être rigide et inquiétante, jusqu’à terroriser tout le monde, l’interprète nous offre toutes les nuances d’une âme perdue. C’est une très grande interprétation, du côté d’une ligne tragique.

Lire l'article